Quels sont les 3 cadeaux des rois mages ? Origine, sens et héritage

Cet article explore en profondeur quels sont les 3 cadeaux des rois mages, leur signification, leur histoire, et leur place dans la tradition chrétienne. Depuis le ive siècle jusqu’au xixe siècle, ces présents — or, encen, et myrrhe — ont été offerts à Jésus Christ, petit enfant, donné au monde comme fils de dieu.

Cet épisode biblique, célébré chaque jour de l’Épiphanie au mois de janvier, traverse les siècles, de l’ancien testament aux récits médiévaux, en passant par la rédaction de chroniques célèbres comme la Légende dorée. La visite des mages est devenue un signe central du miracle de dieu, porteur d’une grande joie pour toute la terre.

Quels sont les cadeaux offerts par les rois mages selon la Bible ?

Le récit biblique de l’Évangile selon Matthieu

Selon l’Évangile de Matthieu, des sages venus d’Orient vinrent, guidés par l’étoile de Bethléem, jusqu’à la cité qui a nom Bethléem. Ils entrèrent dans la maison, virent l’enfant avec Marie, marie sa mère, et allèrent adorer le nouveau roi. Ils ouvrirent leurs trésors et chaque présent fut offert comme offrande d’adoration.

Le texte ne parle ni de jouet, ni de cadeau matériel pour un jeune enfant, mais de dons profondément symboliques, destinés à adorer et reconnaître la divinité du Christ. Cet épisode répond à une prophétie ancienne, déjà connue dans la tradition juive.

Pourquoi parle-t-on de trois cadeaux et non plus ?

Le nombre trois apparaît très tôt comme une clé de lecture. Dès le iiie siècle, les Pères de l’Église associent les trois présents à trois aspects du Christ. Bien que le texte biblique ne précise pas le nombre de mages, cette triade devient une référence stable dans l’histoire des rois mages. Dans certains récits, comme l’Évangile arménien, les mages sont plus nombreux, mais la tradition occidentale a fixé le chiffre à trois, renforçant la cohérence symbolique de l’épisode. Cette interprétation s’est diffusée en Italie, en Perse et dans toute l’Europe chrétienne.

Que signifient l’or, l’encens et la myrrhe ?

L’or : le symbole de la royauté

L’or est symbolisant le règne, la puissance et la légitimité. Offrir de l’or à Jésus, c’est reconnaître en lui un roi, distinct du roi Hérode, alors installé dans son palais. Ce geste annonce un retour à une royauté spirituelle, non violente. Dans certains commentaires attribués à saint Paul ou à Pierre le Mangeur, l’or est interprété comme le don du cœur, de ce que l’être humain a de plus précieux. Ce présent n’est pas un simple objet, mais un acte de foi.

L’encens : la reconnaissance du divin

L’encens, parfois orthographié encen dans des textes anciens, est servant au culte. Il était réservé au prêtre et à la divinité. En l’offre, le mage reconnaît Jésus comme fils de dieu. Dans la liturgie chrétienne, l’encens est utilisé pour marquer la présence du sacré. Il est aussi mentionné comme relique symbolique dans certains écrits du vie siècle et du viiie siècle. L’encens est un signe d’élévation et de relation directe entre Dieu et les hommes.

La myrrhe : l’annonce de la souffrance et de la mort

La myrrhe est une résine servant à embaumer les corps. Elle renvoie à la mortalité humaine et annonce la Passion. Offrir la myrrhe à un petit enfant peut surprendre, mais ce geste souligne l’aspect pleinement humain de Jésus. Selon Jacques de Voragine, auteur de la Légende dorée, la myrrhe rappelle que le Christ connaîtra la mort avant le grand miracle de la résurrection. Elle relie la naissance à la fin terrestre.

Pourquoi les rois mages offrent-ils précisément ces cadeaux ?

Une lecture théologique : roi, dieu et homme

Dès le ive siècle, les théologiens expliquent que l’or, l’encens et la myrrhe forment une synthèse parfaite. L’or pour le roi, l’encens pour Dieu, la myrrhe pour l’homme mortel. Cette lecture traverse le xiie siècle, le xive siècle, le xve siècle et jusqu’au xve siècle tardif dans les manuscrits enluminés. Elle permet de comprendre la signification profonde des dons et leur portée universelle pour tout chrétien.

Une lecture culturelle et géopolitique

Les mages viennent de la terre de Saba, région riche en or et en résines précieuses. Ces présents étaient apportés lors de visites diplomatiques à des souverains. Ce geste est aussi un accueil respectueux envers un nouveau roi, distinct du pouvoir en place d’Hérode. Certains chroniqueurs comme Jean le Long, chroniqueur liégeois, ou Jean de Mandeville, décrivent ces échanges comme courants dans le monde ancien.

Qui sont les rois mages et quel lien avec les cadeaux ?

Melchior, Gaspard et Balthazar : une tradition tardive

Les noms apparaissent dans des textes médiévaux, notamment chez Jean de Hildesheim au xive siècle. Melchior est souvent représenté comme un vieil homme à longue barbe, Gaspard comme un roi jeune, et Balthazar comme un roi à la peau noire. Chaque personne incarne un continent. Cette iconographie est largement diffusée dans l’art religieux, les vitraux et la crèche.

Pourquoi Balthazar est-il devenu noir ?

Balthazar est progressivement associé à l’Afrique, avec une peau noire, parfois décrite comme noire ou à la peau foncée. Cette représentation devient courante à partir du xve siècle. Elle symbolise l’universalité du message chrétien. Dans certaines œuvres, il est décrit comme sage, venant d’un lointain royaume. Cette diversité visuelle renforce la portée du récit.

Quel est le lien entre les cadeaux des rois mages et l’Épiphanie ?

L’Épiphanie : sens et origine de la fête

L’Épiphanie célèbre la visite des mages et leur adoration des mages. Elle marque le moment où Jésus est révélé au monde. Cette fête est célébrée chaque année, souvent autour de la galette des rois, selon la tradition de la galette en France. Cette coutume populaire s’inscrit dans la continuité de la tradition occidentale, distincte du père noël lié à Noël.

Les cadeaux comme révélation au monde

Les mages offrir des cadeaux à Jésus comme signe de reconnaissance. Leur geste dépasse la simple piété individuelle. Il affirme que le salut concerne toute la terre, du berger au roi. La scène est souvent située à l’église de la Nativité, lieu emblématique de cette révélation.

Les trois cadeaux des rois mages à l’épreuve du monde moderne

Que représenteraient aujourd’hui l’or, l’encens et la myrrhe ?

Aujourd’hui, l’or pourrait représenter ce que l’on partager de plus précieux. L’encens symboliserait la quête de sens, et la myrrhe l’acceptation de la fragilité humaine. Cette lecture moderne permet de voir ces cadeaux comme une invitation à une relation plus consciente avec le monde.

Exercice de réflexion personnelle : et vous, que donneriez-vous ?

Cette question répond à une attente contemporaine : donner du sens au don. Que donnerions-nous aujourd’hui à un petit enfant porteur d’espérance ? Ce questionnement permet de relier tradition et vie actuelle, au-delà du simple rituel.

FAQ : les questions fréquentes sur les cadeaux des rois mages

Quels cadeaux ont été offerts à Jésus ?

L’or, l’encens et la myrrhe sont les trois présents offerts à Jésus Christ. Ils sont mentionnés dans l’Évangile et repris dans toute l’histoire chrétienne. Leur portée symbolique est immense. Ils ne sont pas des objets anodins.

Pourquoi les rois mages étaient-ils trois ?

Le chiffre trois vient des cadeaux. Cette tradition est fixée très tôt, dès le iiie siècle, et reprise par les théologiens. Elle est devenue une référence incontournable.

Les cadeaux avaient-ils une valeur matérielle réelle ?

Oui, ces produits étaient extrêmement précieux. Ils étaient utilisés dans les temples, les palais et les rites funéraires. Leur valeur économique était élevée.

Les rois mages ont-ils vraiment existé ?

Leur existence historique reste discutée. Toutefois, leur rôle symbolique est central. Leur récit est repris dans de nombreux textes, images, et même dans des supports modernes comme une collection de DVD ou des contenus culturels invitant à découvrir nos dvds.